Quels choix fiscaux à privilégier pour un toiletteur d'animaux de compagnie ?

Le métier de toiletteur d'animaux de compagnie relève du secteur artisanal de services, soumis à la CMA (Chambre des Métiers et de l'Artisanat).
C'est une activité qui combine prestation de service (toilettage, tonte, coupe, soins) et parfois vente de produits (shampoings, accessoires, croquettes).

 une analyse complète des choix fiscaux à privilégier pour un toiletteur canin ou félin en France, selon ton niveau d'activité 

1.

Statut juridique et fiscal selon la taille de l'activité

a) Micro-entreprise (régime micro-BIC ou micro-BNC)

Idéal pour commencer seul(e) ou exercer à petite échelle (salon mobile, domicile, local individuel).

Conditions (2025) :

• Chiffre d'affaires ? 77 700 EUR ? prestations de service (toilettage, coupe, soin).

• Chiffre d'affaires ? 188 700 EUR ? ventes de produits (accessoires, alimentation).

• Franchise en base de TVA si CA < 101 000 EUR.

Régime fiscal :

• Micro-BIC (activité artisanale) ? abattement forfaitaire de 50 % sur le chiffre d'affaires.

• Si tu fais de la vente de produits en plus du toilettage, l'abattement pour cette partie est de 71 %.

Avantages :

• Simplicité administrative (pas de comptabilité complète).

• Cotisations sociales calculées sur le CA.

• Possibilité d'option pour le versement libératoire de l'impôt (1,7 % ou 1 % du CA).

Inconvénients :

• Pas de déduction des charges réelles (produits, shampoings, matériel, loyer du salon, véhicule).

• TVA non récupérable.

• Plafond de CA limitant.

 À privilégier si :
tu débutes, travailles seul(e), sans gros investissements, ou que tu proposes des services à domicile.

b) Entreprise individuelle au réel simplifié (BIC réel)

 Adapté pour un salon de toilettage avec charges réelles (loyer, personnel, matériel, électricité, produits, véhicule).

Régime fiscal :

• Imposition sur le bénéfice réel = produits - charges.

• TVA récupérable sur les achats et investissements.

Avantages :

• Déduction réelle de toutes les charges professionnelles (shampoings, tondeuses, sèche-cheveux, énergie, local, véhicule...).

• Amortissement du matériel et du mobilier du salon.

• TVA récupérable.

Inconvénients :

• Comptabilité complète obligatoire.

• Cotisations sociales sur le bénéfice réel.

 À privilégier si :
tu tiens un salon fixe, emploies du personnel, ou réalises plus de 40 000-50 000 EUR de chiffre d'affaires.

c) EURL / SARL / SASU / SAS

 Pour un salon structuré, avec salariés, plusieurs postes de travail, ou développement d'une enseigne.

Régimes possibles :

• IS (Impôt sur les sociétés) par défaut pour SAS/SASU (optionnel pour EURL/SARL).

• Option temporaire possible à l'IR sous conditions.

Avantages :

• Protection du patrimoine personnel.

• Optimisation fiscale via l'IS :

  • 15 % d'impôt jusqu'à 42 500 EUR de bénéfice.

  • 25 % au-delà.

• Possibilité de se verser une rémunération + dividendes.

• Meilleure image vis-à-vis des partenaires et clients pros.

Inconvénients :

• Formalités de création et gestion plus lourdes.

• Coût comptable plus élevé.

 À privilégier si :
tu veux développer un salon avec plusieurs employés, ouvrir une deuxième structure, ou créer une franchise de toilettage.

 2.

TVA : un choix stratégique

Conseil :
Même sous 101 000 EUR, opter pour la TVA peut être avantageux si tu as beaucoup d'achats (matériel, mobilier, produits).
Tu récupéreras la TVA sur tes achats et ton aménagement de salon.

 3.

Régimes d'imposition comparés

 4.

Points spécifiques au métier de toiletteur

• Immatriculation obligatoire à la Chambre des Métiers et de l'Artisanat (CMA).

• Formation ou diplôme recommandé (certificat de toiletteur, BAC pro, etc.).

• Assurance RC Pro fortement conseillée (risques liés aux animaux, blessures, produits, incendie).

• CFE (Cotisation Foncière des Entreprises) due chaque année.

• Si tu vends des produits (shampoings, colliers, croquettes) ? activité mixte vente + service.